Des avantages en nature – ces formes de rémunération un peu à part – ne passent pas toujours inaperçus sur un bulletin de paie. Logement de fonction, véhicule, repas pris en charge, équipements numériques… Loin d’être accessoires, ils représentent une réelle valeur pour les salariés et un enjeu fiscal non négligeable pour les employeurs. Ils doivent donc être évalués avec précision, car ils entrent dans le calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.
Comme chaque année, l’administration ajuste les modalités d’évaluation de ces avantages. Pour 2025, certains contours sont déjà dessinés, d’autres restent à affiner. Le principe reste le même : suivre les évolutions économiques et intégrer les nouvelles priorités gouvernementales.

Table des matières
Un cadre réglementaire en mouvement
En 2025, plusieurs changements sont venus modifier les règles du jeu – notamment pour les véhicules de fonction mis à disposition après le 1er février. Désormais, les barèmes appliqués s’appuient sur des forfaits, ajustés selon l’ancienneté du véhicule ou sa nature.
Pour s’y retrouver, plusieurs textes font référence :
- L’arrêté du 25 février 2025, principalement pour les véhicules
- Les notes de l’URSSAF
- Le Bulletin officiel de la Sécurité sociale (BOSS)
- Et celui des finances publiques (BOFiP)
Pour 2026, la tendance ne change pas fondamentalement, mais on perçoit une volonté d’inciter à des pratiques plus vertueuses, en particulier sur le plan environnemental.
Ce qui change – ou pourrait changer
Véhicules de fonction : des abattements qui restent d’actualité
Pour les véhicules attribués après le 1er février 2025, on retient :
- Une base d’évaluation à 15 % du prix d’achat pour les véhicules de moins de 5 ans
- 10 % pour ceux plus anciens
Quant aux voitures électriques, elles profitent toujours d’un abattement important : 70 %, avec un plafond annuel de 4 582 €. Aucun bouleversement n’est annoncé à ce jour pour 2026, mais quelques ajustements ne sont pas à exclure, spécialement si les prix ou les usages évoluent.
Repas : vers une revalorisation attendue
Le forfait de 5,45 € par repas, en place en 2025, devrait logiquement être révisé à la hausse. Ce montant est souvent recalibré en fonction de l’inflation, et les nouvelles valeurs seront précisées en début d’année. Rien de spectaculaire à prévoir ici, mais une actualisation semble probable.
Logement : une stabilité de fond
Le barème reste fondé sur deux critères principaux : la rémunération du salarié et la zone géographique. Aucune réforme de structure n’est prévue pour l’instant. Cependant, comme chaque année, une mise à jour des montants est attendue dans les premières semaines de janvier. Il ne s’agit donc pas d’un changement de logique, mais d’un ajustement technique.
Outils numériques : statu quo
Ordinateurs, téléphones, abonnements professionnels… Ces avantages continuent d’être évalués selon les dépenses réelles engagées par l’employeur. Pour 2026, aucun changement notable n’est confirmé, ce qui suggère une certaine stabilité sur ce poste.

Barèmes 2025 vs Prévisions 2026 : que faut-il anticiper ?
Tableau comparatif des principaux avantages en nature
| Type d’avantage | Barème 2025 | Prévisions 2026 (sous réserve) |
|---|---|---|
| Véhicule < 5 ans | 15 % du coût d’achat | Maintien du taux actuel |
| Véhicule > 5 ans | 10 % du coût d’achat | Pas de modification prévue |
| Véhicule électrique | Abattement de 70 %, plafonné à 4 582 €/an | Reconduction probable du dispositif |
| Repas salarié | 5,45 € par repas | Revalorisation attendue en fonction de l’inflation |
| Logement (forfait) | Montant selon la grille URSSAF | Nouveaux barèmes à paraître en janvier 2026 |
| Outils NTIC | Évaluation selon coût réel ou forfait URSSAF | Aucun ajustement confirmé |
Une année de transition maîtrisée
Si l’on en croit les premières orientations communiquées par les organismes compétents, 2026 ne bouleversera pas les règles fondamentales en matière d’évaluation des avantages en nature. Les barèmes appliqués en 2025 devraient dans l’ensemble être reconduits, notamment pour les véhicules et les équipements informatiques.
Cependant, deux postes méritent une vigilance accrue : les repas salariés, dont la valeur forfaitaire sera probablement revalorisée, et le logement, pour lequel une actualisation des grilles est attendue dès le mois de janvier. Ces ajustements, bien que techniques, auront un impact direct sur la conformité des bulletins de paie.
Les entreprises sont donc invitées à anticiper ces évolutions dès maintenant afin d’éviter toute difficulté en matière de déclaration sociale et de calcul de charges.
Qu’est-ce qu’un avantage en nature ?
C’est une mise à disposition gratuite ou à tarif préférentiel, par l’employeur, de biens ou services à usage privé du salarié. Cela constitue une forme de rémunération soumise à cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu.
Est-ce obligatoire de déclarer les avantages en nature ?
Oui. Tous les avantages en nature doivent être intégrés dans le bulletin de paie, déclarés à l’URSSAF via la DSN et soumis à l’impôt.
Quelles sont les formes les plus courantes d’avantages en nature ?
Les plus fréquents sont : véhicule de fonction, logement de fonction, repas pris en charge, mise à disposition de NTIC (ordinateur, smartphone), électricité ou chauffage.
Le barème change-t-il tous les ans ?
Oui, le barème est actualisé chaque année pour tenir compte de l’évolution économique, législative et fiscale. Les changements sont publiés en fin d’année ou début janvier.
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