L’organisation patronale U2P, qui représente les entreprises locales, a annoncé ce mardi 18 mars 2025 qu’elle se retirait des négociations sur la réforme des retraites. À travers cette décision, elle espère « provoquer une prise de conscience générale » concernant la réforme des retraites. Dans un communiqué, l’U2P s’interroge : « Est-il raisonnable, dans un contexte marqué par des déficits persistants et des projections inquiétantes, de continuer à envisager un retour à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite ou une réduction de la durée de cotisation nécessaire ? » À l’inverse, elle plaide pour « des mesures fortes afin de restaurer l’équilibre de nos systèmes sociaux ».
C’est la première des trois grandes organisations patronales – aux côtés du Medef et de la CPME – à quitter la table des discussions. Du côté des syndicats, FO s’était déjà retirée dès le premier jour, dénonçant une « mascarade » dont l’objectif serait d’allonger la durée du travail.
La réforme des retraites est devenue un enjeu majeur pour le gouvernement et les partenaires sociaux, soulignant des désaccords importants entre les différentes parties.
En effet, la réforme des retraites doit également prendre en compte l’évolution démographique et les réalités économiques du pays, ce qui complique encore davantage la situation.
Dans son communiqué, l’U2P met en avant l’évolution rapide du contexte international et rappelle que le président de la République a demandé un effort budgétaire sans précédent pour renforcer les capacités militaires du pays. Elle évoque également les 51 milliards d’euros dépensés en 2024 « sans retour sur investissement » pour rembourser les intérêts de la dette. Enfin, elle souligne les calculs de la Cour des comptes, selon lesquels la réforme de 2023 – qui a fixé l’âge légal à 64 ans – entraînera malgré tout un déficit d’environ 30 milliards d’euros d’ici 2045.
Table des matières
Les chefs d’entreprises, comme ceux de l’U2P, sont en première ligne pour faire entendre leur voix sur la réforme des retraites et ses répercussions sur l’emploi local.
Cette situation amène de nombreuses questions sur l’avenir de la réforme des retraites et son impact sur les prochaines générations de travailleurs.

La position de l’U2P face aux négociations sur les retraites – Réforme des retraites
Dans un communiqué percutant, Michel Picon, président de l’U2P, déclare : « Le bateau France est en train de prendre l’eau et l’orchestre des partenaires sociaux continuerait de jouer comme si de rien n’était ? L’U2P s’y refuse. » Pour lui, les chefs de petites entreprises, qui travaillent bien plus que la moyenne des Français, ne peuvent plus accepter « les appels insistants à travailler moins longtemps ».
Les conséquences de la réforme des retraites sont déjà visibles dans les discussions entre le gouvernement et les organisations patronales.
Le départ de l’U2P, plus petite des organisations patronales représentatives, intervient alors que le premier ministre François Bayrou a ravivé la polémique en répondant « non » à la question d’un retour à la retraite à 62 ans. Cette déclaration a provoqué une vive réaction à gauche et parmi les syndicats, alors même que les discussions entre partenaires sociaux doivent encore se poursuivre pendant deux mois.
Acteur | Position |
---|---|
U2P (Michel Picon) | Quitte les négociations, prône des mesures drastiques pour l’équilibre des retraites. Opposé à un retour à la retraite à 62 ans. |
Medef et CPME | Toujours en discussions, aucune déclaration sur un possible retrait des négociations. |
Syndicat FO | Déjà parti dès le début, dénonçant une « mascarade » destinée à allonger la durée du travail. |
François Bayrou (Premier ministre) | Refuse un retour à la retraite à 62 ans, provoquant l’indignation des syndicats et de la gauche. |
Gouvernement | Toujours engagé dans les négociations, avec une réforme de la réforme en discussion pour encore deux mois. |
L’U2P quitte les négociations sur les retraites : réactions et perspectives
L’annonce du retrait de l’Union des entreprises de proximité (U2P) des discussions sur la réforme des retraites continue de susciter des réactions. Ce mardi, sur RTL, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a exprimé son regret face à cette décision, insistant sur la nécessité que les échanges entre partenaires sociaux « aillent jusqu’à leur terme ». Selon elle, « non, le conclave n’est pas mort », même si elle concède que quitter la table des négociations fait partie du jeu du dialogue social lorsque l’on n’est plus en phase avec la direction prise.
Dès lundi, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, avait déjà écarté l’idée d’un retour à la retraite à 62 ans, la jugeant « pas réaliste » au vu des exigences budgétaires et de l’effort militaire à venir. Cette position a été rappelée par le ministre de l’Économie, Éric Lombard, qui a tenu à souligner que ce sont les partenaires sociaux réunis en conclave qui doivent statuer sur l’avenir du système de retraites.
Les revendications de l’U2P – Réforme des retraites
En se retirant des négociations, l’U2P ne se contente pas de marquer son désaccord ; elle avance également des propositions pour une réforme qu’elle juge plus adaptée aux réalités économiques et sociales du pays. L’organisation patronale souhaite avant tout améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs en réduisant l’écart entre salaire brut et salaire net. Pour y parvenir, elle suggère de transférer certaines charges qui n’ont pas de lien direct avec le travail – comme celles liées à la famille, à la maladie et à l’autonomie – vers d’autres sources de financement.
Cette conférence pourrait également être l’occasion pour l’U2P de clarifier sa position sur la nécessité d’une réforme des retraites plus juste et équitable.
Sur la question de l’âge de départ à la retraite, l’U2P adopte une position sans équivoque : selon elle, sauf pour les métiers les plus pénibles, il sera nécessaire de repousser progressivement l’âge légal au-delà de 64 ans afin de garantir la pérennité du système. Par ailleurs, elle estime qu’il sera difficile d’échapper à une indexation des pensions inférieure à l’inflation, sauf pour les retraités les plus modestes, afin de préserver l’équilibre financier du régime.
Les enjeux de la réforme des retraites impactent non seulement les travailleurs actuels, mais également ceux qui entreront sur le marché du travail dans les années à venir.
Il est crucial que les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif pour aborder les défis posés par la réforme des retraites.
Un débat toujours vif – Réforme des retraites
La réforme des retraites doit également tenir compte des enjeux budgétaires et de l’équilibre financier à long terme.
Ce retrait intervient alors que la question des retraites divise profondément le paysage politique et social. D’un côté, le gouvernement s’efforce de maintenir un dialogue ouvert et de rassurer sur l’issue des négociations, tandis que de l’autre, certaines organisations dénoncent une réforme qui, selon elles, ne fait que reporter les problèmes sans les résoudre.
L’annonce du départ de l’U2P est d’autant plus significative qu’elle met en lumière les tensions qui existent même au sein du camp patronal. Contrairement au Medef et à la CPME, qui poursuivent leur participation aux discussions, l’U2P préfère prendre ses distances, considérant que les orientations actuelles ne permettront pas d’assurer un avenir viable au système des retraites.
Dans ce contexte brûlant, Michel Picon, président de l’U2P, accompagné de ses quatre vice-présidents, tiendra une conférence de presse ce matin à 11 h 00 au siège de l’organisation pour détailler les raisons de ce choix et exposer ses recommandations pour une réforme plus ambitieuse et réaliste.
Conclusion : une réforme sous tension et des perspectives incertaines
Le départ de l’U2P des négociations sur les retraites illustre la difficulté de parvenir à un consensus sur un sujet aussi sensible. Si le gouvernement tente de maintenir le dialogue social en place, les divergences entre les différentes parties prenantes – qu’il s’agisse des organisations patronales ou des syndicats – montrent combien la réforme actuelle peine à convaincre.
Loin d’être un simple geste symbolique, la décision de l’U2P met en évidence des préoccupations économiques majeures : le financement du système des retraites, l’impact sur le pouvoir d’achat des actifs et l’inévitable question de l’âge de départ. Face à ces défis, la proposition de l’organisation patronale d’alléger certaines charges pour rapprocher les salaires bruts et nets, ou encore d’indexer les pensions de façon plus stricte, témoigne d’une volonté de refonte en profondeur.
Dans un contexte marqué par un impératif d’équilibre budgétaire et des besoins croissants en financement – notamment pour renforcer l’effort militaire –, il est peu probable que les revendications d’un retour à 62 ans trouvent