Congés payés et arrêt maladie : Ce qui change en 2024 avec la loi DDADUE

En France, le droit aux congés payés est un acquis fondamental pour les salariés, mais quand on parle d’arrêt maladie, c’est là que ça se complique parfois. Surtout lorsqu’il s’agit de comprendre si on continue d’accumuler des congés payés pendant un arrêt de travail. Il y a eu pas mal de changements récents qui clarifient la situation, et c’est justement ce qu’on va voir ensemble.

Avec l’adoption de la loi DDADUE 2024, plusieurs choses ont changé concernant l’acquisition des congés pendant un arrêt maladie, que ce soit pour un accident du travail, une maladie professionnelle ou même une simple grippe (ou autre maladie non liée au boulot). Si tu es salarié ou employeur, mieux vaut bien connaître ces nouveautés pour ne pas te retrouver dans une situation compliquée.

Les nouvelles règles des Congés payés et arrêt maladie expliquées simplement

Avant cette loi, il y avait pas mal de confusion. Par exemple, si tu étais en arrêt pour un accident du travail, tu continuais à accumuler des congés payés, mais seulement pendant un an. Passé ce délai, c’était terminé. Pour les maladies non professionnelles, c’était encore plus flou, et souvent, tu n’avais même pas droit à ces jours de congés.

Maintenant, grâce à cette nouvelle loi, tout a été clarifié. Voici un petit tableau pour t’aider à bien voir les différences entre avant et après la réforme :

Ce tableau, simple mais efficace, montre bien comment les choses ont changé. Si tu es en arrêt pour un accident de travail ou une maladie liée à ton boulot, bonne nouvelle, tu continues d’accumuler des congés sans limite de temps. Et pour les maladies ou accidents qui n’ont rien à voir avec le travail, tu acquiers maintenant 2 jours de congés payés par mois (avec une limite de 24 jours/an).

Congés et maladie : une explication plus en détail

1. Si ton arrêt est lié à ton travail

Avant 2024, si tu étais en arrêt pour un accident du travail ou une maladie professionnelle, tu pouvais accumuler des congés payés pendant ton arrêt, mais seulement pendant 12 mois. Une fois ce délai dépassé, tu ne gagnais plus de nouveaux jours de congés. C’était un peu frustrant, surtout si ton arrêt durait plus d’un an.

Avec la loi DDADUE 2024, cette limite de 12 mois a tout simplement été supprimée. Donc, même si tu es en arrêt pendant plus d’un an, tu continues d’accumuler des jours de congés payés sans aucune restriction. Pour te donner un exemple concret : si tu te retrouves en arrêt pendant 18 mois à cause d’un accident de travail, tu continues d’accumuler tes congés pendant toute cette période, sans interruption.

2. Si ton arrêt maladie n’est pas lié à ton travail

Là où les choses sont vraiment devenues intéressantes, c’est pour les salariés en arrêt pour des maladies ou accidents non professionnels. Avant cette loi, c’était assez injuste : si ton arrêt n’avait pas de lien avec ton boulot (genre tu te casses la jambe en vacances), tu n’avais pas vraiment le droit à des congés pendant cette période.

Avec la réforme de 2024, ça change tout. Même si ton arrêt est dû à un accident ou une maladie non professionnelle, tu acquiers maintenant 2 jours ouvrables de congés payés par mois d’arrêt, avec une limite annuelle de 24 jours (ce qui équivaut à 4 semaines de congés). C’est une vraie avancée, car avant, tu ne pouvais rien accumuler, et maintenant, tu peux au moins obtenir 4 semaines de congés si ton arrêt dure toute l’année.

Le report des congés non pris

Imaginons que tu sois en arrêt maladie ou accident pendant la période où tu étais censé prendre tes congés payés. C’est une situation stressante, car tu peux te retrouver à ne pas pouvoir les utiliser. Mais la bonne nouvelle, c’est que la loi DDADUE a introduit une règle très favorable aux salariés : tu peux reporter tes congés non pris pendant une période de 15 mois.

En gros, si tu n’as pas pu prendre tes congés pendant la période normale (à cause de ton arrêt), tu as 15 mois après la fin de ton arrêt pour les utiliser. Pas mal, non ? Cela t’évite de perdre tes congés à cause d’une situation qui n’était pas sous ton contrôle.

1. Report des congés non pris : Si un salarié ne peut pas prendre ses congés pendant la période normale en raison d’un arrêt de travail pour maladie ou accident, il bénéficie désormais de la possibilité de les reporter.
2. Période de report de 15 mois : Le salarié dispose d’un délai de 15 mois après la fin de l’arrêt pour utiliser les congés payés non pris. Cela permet d’éviter toute perte de droits à congés en raison d’une situation imprévue.
3. Protection accrue des droits des salariés : Cette disposition garantit une plus grande flexibilité et une protection des droits du salarié, évitant ainsi que des congés acquis ne soient perdus à cause d’une maladie ou d’un accident.

Les nouvelles obligations de l’employeur en matière des congés payés et arrêt maladie

Cette nouvelle loi ne fait pas que protéger les salariés, elle impose aussi de nouvelles responsabilités aux employeurs. Si tu reviens au travail après un long arrêt, ton employeur est obligé de te communiquer certaines informations très claires sur tes congés. Il doit t’informer du nombre de jours de congés payés que tu as accumulés pendant ton absence et te dire quand tu pourras les prendre.

Il a un délai d’un mois pour te donner ces infos, et il peut te les transmettre via ton bulletin de paie ou un autre moyen écrit. Ça permet de s’assurer que tout le monde est bien au courant et évite des malentendus entre employeur et salarié.

Conclusion

En résumé, la loi DDADUE 2024 est une belle avancée pour les salariés en France. Elle clarifie les droits en matière de congés payés pendant un arrêt maladie, que ce soit pour des raisons professionnelles ou non. Que tu sois en arrêt de travail à cause d’un accident lié à ton emploi ou d’une maladie qui n’a rien à voir avec le boulot, tu as désormais la certitude que tu continues d’accumuler des congés payés.

C’est une réforme qui harmonise les droits et qui protège mieux les salariés dans des situations délicates. Si tu es dans une telle situation ou si tu es employeur, mieux vaut bien connaître ces nouvelles règles pour être en règle et pour protéger les droits de chacun.