Modèle de Bulletin de Paie Intérimaire en août, les intérimaires reçoivent souvent des bulletins de paie plus complexes que d’habitude. Ces documents incluent des lignes spécifiques comme l’indemnité de fin de mission (10 %) et celle pour congés payés (10 %). Durant ce mois marqué par les missions saisonnières, s’ajoutent parfois des primes pour travail le dimanche, les jours fériés ou de nuit.
Les heures déclarées, les taux horaires et la présence de majoration doivent être vérifiés. Une lecture attentive permet d’éviter les erreurs et de garantir que les droits sont respectés.

Table des matières
Le cadre légal des intérimaires
Les intérimaires bénéficient d’un régime spécifique encadré par le Code du travail français, plus précisément les articles L1251-1 et suivants. Contrairement aux salariés en CDI ou en CDD, ces travailleurs ne sont pas directement employés par l’entreprise dans laquelle ils effectuent leur mission. Leur contrat les lie à une entreprise de travail temporaire (ETT), qui est leur seul employeur légal. C’est donc cette agence qui leur remet le bulletin de paie, même si le travail est réalisé ailleurs.
Mentions obligatoires sur le bulletin de paie intérimaire
Un bulletin de paie d’intérimaire en bonne et due forme doit inclure un ensemble d’informations essentielles pour assurer clarté et conformité. Voici ce qu’on doit y retrouver :
Identité
- Nom, adresse et numéro SIRET de l’intérimaire et de l’agence d’intérim.
Détails sur la mission
- Nom de l’entreprise utilisatrice (celle où le travail a été effectué).
- Période exacte de travail (exemple : août 2025).
- Nature du contrat (type « mission temporaire ») avec les dates de début et de fin.
Éléments de rémunération
- Nombre total d’heures effectuées.
- Taux horaire appliqué.
- Montant du salaire brut et du salaire net.
- Détail des cotisations sociales déduites.
Indemnités spécifiques aux intérimaires
- Indemnité de fin de mission (IFM) : 10 % de la rémunération brute.
- Indemnité compensatrice de congés payés (ICP) : également 10 % du brut.
Informations fiscales et de versement
- Montant annuel imposable cumulé.
- Net à payer avant impôts.
- Date exacte de paiement.
L’enjeu principal de ces mentions obligatoires ? Garantir que les intérimaires bénéficient d’un traitement équitable, notamment sur le plan salarial, par rapport à un salarié permanent réalisant la même tâche.
- Légifrance – Code du travail – Intérimaires (Articles L1251-1 à L1251-64)
- Service-public.fr – Mentions obligatoires du bulletin de paie

Composantes d’un bulletin de paie intérimaire
Le bulletin de paie d’un intérimaire comprend plusieurs éléments qui reflètent le caractère temporaire de son contrat. Chaque ligne du document correspond à un aspect précis de sa rémunération. Voici les parties principales à connaître.
1. Salaire de base
Le salaire dépend du nombre d’heures travaillées durant la mission et du taux horaire brut appliqué. Ce taux ne peut pas être inférieur à celui d’un salarié permanent qui occupe un poste similaire dans la même entreprise.
Exemple :
140 heures × 12,50 € = 1 750 € brut
2. Heures supplémentaires
Les heures effectuées au-delà de 35 heures par semaine sont payées avec une majoration, selon la réglementation en vigueur ou les accords d’entreprise :
- +25 % jusqu’à la 43ᵉ heure
- +50 % au-delà
3. Indemnité de fin de mission (IFM)
À la fin de la mission, l’intérimaire perçoit une indemnité équivalente à 10 % du montant brut total, sauf s’il est recruté en CDI juste après.
Exemple :
IFM = 10 % × 1 750 € = 175 €
4. Indemnité compensatrice de congés payés (ICP)
Cette indemnité représente 10 % du cumul du salaire brut et de l’IFM. Elle est destinée à compenser les congés non pris pendant la mission.
Exemple :
ICP = 10 % × (1 750 € + 175 €) = 192,50 €
5. Autres primes éventuelles
En fonction des conditions de travail ou d’accords internes, d’autres primes peuvent apparaître :
- Prime panier (repas)
- Indemnité de transport
- Prime de nuit ou de conditions difficiles
Cotisations sociales applicables
Le bulletin indique aussi toutes les cotisations sociales prélevées sur le salaire brut, qui servent à financer la protection sociale de l’intérimaire. Ces contributions sont proches de celles d’un salarié permanent, avec quelques particularités propres à l’intérim.
Cotisations salariales / Bulletin de Paie Intérimaire
- Assurance maladie, maternité, invalidité, décès
- Retraite de base et complémentaire
- CSG et CRDS
- Assurance chômage
- Contribution AGS (garantie des salaires)
- Retraite complémentaire (Agirc-Arrco)
Cotisations patronales
L’entreprise de travail temporaire paie également des cotisations, comme tout employeur. Elle verse aussi une contribution spécifique liée à la nature temporaire des contrats.
À noter
Le montant net à payer correspond au total après toutes les retenues. En général, il équivaut à environ 75 à 80 % du montant brut incluant les indemnités.
Exemple pour le mois d’août
Voici un exemple simplifié de bulletin de paie pour un intérimaire ayant travaillé 140 heures durant le mois d’août, avec un taux horaire brut de 12,50 €. Ce modèle comprend les éléments principaux : salaire de base, indemnité de fin de mission, indemnité compensatrice de congés payés, ainsi qu’une estimation des cotisations sociales.
Détail de la rémunération
| Élément | Montant (€) |
|---|---|
| Salaire de base (140 h × 12,50 €) | 1 750,00 |
| Indemnité de fin de mission (10 %) | 175,00 |
| Indemnité de congés payés (10 % de 1 925 €) | 192,50 |
| Total brut | 2 117,50 |
Cotisations salariales estimées (~22 % du brut)
| Cotisation | Montant (€) |
|---|---|
| Cotisations sociales (22 % du brut estimé) | 465,85 |
| Net à payer estimé | 1 651,65 |
Conseils pratiques
Pour l’intérimaire
- Contrôlez le nombre d’heures indiquées sur le bulletin et vérifiez qu’il correspond bien à votre relevé de mission.
- Comparez le taux horaire affiché avec celui inscrit dans votre contrat.
- Vérifiez la présence des indemnités de fin de mission (IFM) et de congés payés (ICP).
- Gardez précieusement tous vos bulletins. Ils sont indispensables pour faire valoir vos droits auprès de Pôle emploi ou pour votre future retraite.
Pour l’entreprise de travail temporaire
- Respectez l’égalité de traitement entre l’intérimaire et les salariés permanents de l’entreprise utilisatrice, notamment sur la rémunération.
- Soyez vigilant sur le calcul des cotisations et sur les informations obligatoires à faire figurer.
- En cas d’erreur, éditez un bulletin rectificatif sans tarder pour éviter tout litige.
Service-public.fr – Bulletin de paie
URSSAF – Calcul des cotisations sociales
Legifrance – Code du travail, articles L1251-1 à L1251-64
Prism’emploi – Guide pratique pour l’intérim
Le bulletin de paie intérimaire présente des spécificités qu’il est essentiel de bien comprendre, surtout dans une période comme le mois d’août, souvent marquée par des missions saisonnières. Entre le salaire de base, les indemnités de fin de mission (IFM), les congés payés, et les cotisations sociales, chaque élément doit être clair, conforme à la législation, et transparent pour l’intérimaire.
Grâce à ce modèle, vous disposez désormais d’un outil de référence pour vérifier ou produire un bulletin de paie conforme aux normes en vigueur en 2025. Si des doutes persistent, n’hésitez pas à consulter un expert en gestion de la paie ou à solliciter votre agence d’intérim pour obtenir des explications.