Congé Maternité 2025, le congé maternité reste un appui essentiel pour les femmes salariées, indépendantes ou fonctionnaires. Il leur offre le temps nécessaire pour accueillir leur enfant tout en maintenant une certaine stabilité financière. Même si les bases légales n’ont pas changé, de nouvelles mesures comme le futur congé de naissance prévu en fin d’année viennent modifier les repères habituels.
Pour en profiter pleinement, il vaut mieux bien connaître les critères d’éligibilité, les règles d’indemnisation et les démarches à suivre. Les réformes sociales étant nombreuses, rester informée des règles valables cette année est devenu indispensable.
Ce guide a pour but de vous aider à mieux planifier votre congé maternité, en toute clarté.

Table des matières
Congé Maternité 2025 : Qu’est-ce que le congé maternité ?
Le congé maternité correspond à une période pendant laquelle le contrat de travail est suspendu. Il permet aux femmes enceintes de s’arrêter de travailler avant et après l’accouchement, tout en recevant une aide financière appelée indemnité journalière, versée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).
Ce droit, inscrit dans le Code du travail (articles L1225-17 et suivants), concerne les salariées du privé, mais il existe aussi des adaptations pour les fonctionnaires, les travailleuses indépendantes et d’autres statuts.
À quoi sert le congé maternité ?
Il remplit plusieurs fonctions essentielles :
- Permettre à la mère de se reposer et de récupérer
- Protéger la santé du bébé
- Remplacer le salaire pendant l’arrêt de travail
- Garantir que l’emploi est conservé durant cette période
Durant le congé, la salariée n’exerce aucune activité professionnelle. Elle bénéficie également d’une protection contre le licenciement, sauf situation exceptionnelle comme une faute grave ou la fermeture définitive de l’entreprise.
Conditions pour bénéficier du congé maternité
Selon votre situation professionnelle, certaines conditions doivent être respectées pour recevoir les indemnités de la Sécurité sociale.
Pour les salariées
- Être affiliée à la Sécurité sociale depuis au moins six mois avant la date prévue de l’accouchement
- Avoir travaillé au moins 150 heures sur les trois derniers mois
ou
600 heures sur l’année écoulée en cas d’activité irrégulière - Ou avoir cotisé sur une base équivalente à 1 015 fois le SMIC horaire brut sur six mois (environ 11 535 € bruts)
Pour les indépendantes et professions libérales
- Être à jour dans leurs cotisations sociales
- Arrêter leur activité professionnelle pendant le congé
- Justifier d’un revenu minimum, selon les règles fixées par la Sécurité sociale des Indépendants
Pour les demandeuses d’emploi
- Être indemnisée par Pôle emploi ou avoir ouvert des droits dans les 12 mois précédents
- Avoir suffisamment travaillé pour pouvoir bénéficier d’indemnités journalières
La CPAM vérifie automatiquement ces conditions à l’aide des bulletins de salaire ou des déclarations transmises par les employeurs ou les organismes sociaux.
Durée du congé maternité selon les situations
La durée du congé maternité n’est pas la même pour tout le monde. Elle dépend du nombre d’enfants (à charge ou à naître), d’éventuelles complications médicales et du cas de naissances multiples.
Durées légales en 2025
| Situation | Avant accouchement | Après accouchement | Total |
|---|---|---|---|
| 1er ou 2ᵉ enfant | 6 semaines | 10 semaines | 16 semaines |
| À partir du 3ᵉ enfant | 8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
| Jumeaux | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
| Triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines | 46 semaines |
| Congé pathologique (en option) | +2 semaines | +4 semaines | +6 semaines max |
Le congé pathologique est accordé sur prescription médicale en cas de grossesse à risque ou de complications de santé. Il peut s’ajouter au congé maternité classique.
- Ameli.fr – Congé maternité salarié
- Service-public.fr – Durée du congé maternité
- Légifrance – Code du travail
- La Paie Facile – Simulateur 2025
- CPAM – Attestation de salaire maternité
Montant et calcul de l’indemnisation
Les indemnités journalières servent à compenser l’absence de salaire durant le congé maternité. Elles sont calculées à partir du salaire brut des trois derniers mois précédant l’arrêt de travail.
Méthode de calcul
- Faire la moyenne des trois derniers salaires bruts
- Diviser cette moyenne par 91,25 (nombre de jours moyens sur trois mois)
- Appliquer un plafond : PMSS 2025 = 3 925 € mensuels
- Déduire 21 % de cotisations (CSG, CRDS)
Exemple :
Pour un salaire brut de 3 925 € par mois :
- (3 × 3 925 €) / 91,25 ≈ 129 € brut par jour
- Après déduction des charges : 129 € – 21 % ≈ 101,94 € net par jour
L’indemnité est versée chaque jour, y compris les week-ends et jours fériés. Aucun délai de carence n’est appliqué.
Procédure administrative à suivre
- Informer son employeur
Envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, accompagnée d’un certificat médical indiquant la date prévue de l’accouchement. - Attestation de salaire
L’employeur doit remplir et transmettre ce document à la CPAM. Il sert à calculer le montant des indemnités. - Déclaration d’arrêt
À effectuer via l’employeur ou le médecin qui établit l’arrêt. Cette étape est généralement automatisée sur les plateformes en ligne. - Dossier complémentaire pour congé pathologique
Nécessite une prescription médicale. Les pièces doivent être transmises à la CPAM en plus du dossier classique.
Il est important de garder toutes les pièces justificatives (certificat médical, arrêt de travail, bulletins de salaire, attestations), car elles peuvent être demandées lors du traitement du dossier.

Droits complémentaires pendant le congé maternité
Au-delà des aides de la Sécurité sociale, certaines entreprises offrent des avantages supplémentaires pendant le congé maternité, grâce à leur convention collective ou des accords spécifiques.
Maintien du salaire par l’employeur
Certaines conventions (comme celles de la branche Syntec, des banques ou de l’hôtellerie-restauration) permettent un maintien total du salaire net. Cela se fait souvent via la subrogation : l’employeur reçoit directement les indemnités journalières de la CPAM et continue à verser le salaire complet à la salariée.
Autres droits conservés pendant le congé
- Congés payés : le congé maternité est compté comme du temps de travail.
- Ancienneté : elle continue de s’accumuler durant l’absence.
- Retraite : les trimestres sont validés si la salariée perçoit des indemnités journalières.
- Primes (13e mois, etc.) : leur versement dépend des règles de l’entreprise et de la convention collective.
Bon à savoir : il est utile de vérifier votre convention collective ou de poser la question aux ressources humaines pour connaître vos droits exacts.
Sources utiles :
- Ameli.fr – Complément employeur
- Service-public.fr – Maintien de salaire et subrogation
- Légifrance – Code du travail
Réforme à venir : le congé de naissance (prévu fin 2025)
Le gouvernement prévoit d’instaurer un nouveau congé de naissance dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce dispositif est encore en discussion mais son entrée en vigueur est envisagée pour fin 2025.
Objectifs
- Favoriser la participation des deux parents
- Mieux répartir les responsabilités parentales
Premières modalités envisagées
- 3 mois de congé pour chaque parent
- À prendre dans l’année suivant la naissance
- Indemnisé à hauteur de 50 % du salaire net (plafond mensuel d’environ 1 900 €)
- Congé fractionnable ou à prendre en même temps que l’autre parent
Ce congé viendrait en complément du congé maternité et serait aussi accessible au père ou au co-parent.
Sources : Congé Maternité 2025
Cas particuliers à connaître
Certaines situations donnent droit à des modalités spécifiques ou à d’autres types de congés :
Mère adoptive
- Bénéficie d’un congé d’adoption d’une durée similaire
- Perçoit des indemnités journalières si les critères de cotisation sont remplis
Salariée en CDD ou intérim
- Accès aux mêmes droits que les salariées en CDI
- Si le contrat prend fin pendant le congé, l’indemnisation continue via la CPAM
Travailleuse indépendante
- Gérée par la Sécurité sociale des indépendants
- Nécessité d’interrompre son activité
- Droit à une allocation forfaitaire de repos maternel et des indemnités journalières selon le revenu
Femme au chômage
- Si elle perçoit l’ARE (aide au retour à l’emploi), elle peut basculer vers les indemnités journalières maternité
- Montant calculé sur la base de son précédent salaire
- URSSAF – Maternité des indépendantes
- Ameli.fr – Indemnités pour les adoptantes et indépendantes
- Légifrance – Droit du travail
Mon employeur peut-il refuser mon congé maternité ?
Non. Le congé maternité est un droit légal. L’employeur ne peut ni le refuser, ni le reporter. Il est même interdit de licencier une salariée pendant ce congé (sauf faute grave ou impossibilité de maintenir le contrat).
Puis-je décaler le début de mon congé maternité ?
Oui, dans certaines limites. Si votre médecin estime que vous pouvez continuer à travailler sans danger, vous pouvez repousser jusqu’à 3 semaines la date de départ du congé prénatal (sauf en cas de grossesse multiple).
Le congé maternité est-il imposable ?
Oui. Les indemnités journalières versées par la CPAM sont soumises à la CSG/CRDS et à l’impôt sur le revenu via le prélèvement à la source.
Que se passe-t-il si j’accouche plus tôt ou plus tard ?
Si vous accouchez plus tôt, la période postnatale est allongée pour compenser la perte du congé prénatal.
Si vous accouchez après la date prévue, la période prénatale est prolongée jusqu’à l’accouchement, sans réduire le congé postnatal.
Est-ce que le congé maternité compte pour la retraite ?
Oui. Chaque période indemnisée (minimum 60 jours d’arrêt) donne droit à un trimestre validé pour la retraite, même sans cotisation directe.
Le congé maternité 2025 reste une période essentielle pour les futures mères, à la fois pour préserver leur santé et sécuriser leur situation financière. Comprendre les conditions d’accès, les modalités d’indemnisation, et les démarches administratives permet de mieux anticiper cette étape clé de la vie familiale.
Avec la réforme du congé de naissance en approche, il est plus que jamais crucial de rester informé de l’évolution des droits. N’hésitez pas à consulter votre CPAM, votre employeur ou votre convention collective pour bénéficier pleinement des protections offertes par la loi.