Le bulletins de paie en informatique 2025, l’informatique continue de faire partie des domaines les plus actifs du marché du travail. Ce dynamisme s’explique par l’essor du numérique, le renforcement de la cybersécurité, l’essor de l’intelligence artificielle et l’utilisation croissante des services cloud. Pour suivre le rythme, de nombreuses entreprises optent pour des missions d’intérim, souvent courtes, ciblées et spécifiques.
Pour ceux qui travaillent dans ce cadre, il est essentiel de comprendre leur fiche de paie. Cela leur permet de vérifier que toutes les heures ont été payées correctement, que les primes obligatoires (fin de mission et congés payés) ont bien été ajoutées, et que les prélèvements sociaux sont correctement calculés.
Cet article explique en détail comment lire une fiche de paie informatique en intérim, en tenant compte des règles en vigueur en 2025. Il inclut un exemple commenté et propose des outils utiles pour mieux s’y retrouver.

Table des matières
Cadre légal et spécificités de l’intérim en France (2025)
Le bulletins de paie en informatique
Le contrat temporaire, aussi appelé contrat de mission, demeure un outil essentiel dans le domaine de l’informatique. En 2025, bien qu’il n’ait pas connu de grands changements, il reste encadré par le Code du travail et la convention collective dédiée au travail temporaire. Connaître ses règles permet aux professionnels IT de mieux défendre leurs droits.
Durée et nature du contrat
Le contrat d’intérim est à durée limitée. Il ne peut dépasser 18 mois, renouvellement inclus, sauf dérogation précise.
Il est utilisé dans trois cas principaux : pour faire face à un pic d’activité, remplacer un salarié absent, ou répondre à un besoin ponctuel, souvent lié à un projet informatique.
Un écrit est obligatoire et doit être remis dans les 48 heures après le début de mission.
Les indemnités légales spécifiques
Deux primes obligatoires viennent compléter la rémunération :
Indemnité de fin de mission (IFM)
Elle équivaut à 10 % du salaire brut et est versée à la fin de la mission, à part si le contrat débouche sur un CDI intérimaire ou si le salarié rompt le contrat de son propre chef.
Indemnité compensatrice de congés payés (ICCP)
Elle représente 10 % du salaire brut additionné de l’IFM. Elle est systématiquement versée à la fin de la mission.
Exemple chiffré
Pour un salaire brut de 1 400 €, la personne perçoit 140 € d’IFM, puis 154 € d’ICCP, soit un total de 1 694 €.
Conventions collectives applicables
Les professionnels informatiques en mission peuvent être soumis à deux types de conventions :
- Convention SYNTEC : pour les entreprises relevant de l’ingénierie, du conseil ou des services numériques.
- Convention collective du travail temporaire (IDCC 2378) : généralement appliquée par les agences d’intérim. Elle détaille les droits liés à la formation, aux frais professionnels, à la couverture santé et à la prévoyance.
Particularités dans le secteur informatique
- Télétravail : Il est souvent prévu par un avenant. L’équipement peut être fourni ou bien une indemnité compensatrice est versée.
- Temps de travail : Les informaticiens intérimaires peuvent être au forfait jour ou rémunérés à l’heure, avec des taux oscillant entre 14 € et 40 €/h selon les compétences et l’expérience.
- Missions techniques : Certaines prestations complexes ouvrent droit à des primes, mais leur versement reste occasionnel.
Légifrance – Code du travail intérim (2025)
Service-public.fr – Contrat de travail temporaire
Convention collective du travail temporaire IDCC 2378
Syntec – Convention collective nationale

Structure détaillée d’un bulletin de paie intérimaire en informatique (2025)
En 2025, les bulletins de salaire en intérim suivent un format standardisé, encadré par la loi française. Cependant, certaines spécificités apparaissent lorsqu’il s’agit du secteur informatique, notamment sur les taux horaires, les heures supplémentaires ou les primes liées aux compétences techniques.
1. Informations générales
- Salarié : nom, prénom, adresse postale, numéro de Sécurité sociale.
- Agence d’intérim : nom commercial, adresse du siège, numéro SIRET.
- Entreprise utilisatrice : nom du client, lieu de mission.
- Période concernée : les dates exactes correspondant à la mission ou au mois.
Service-public.fr – Contenu du bulletin
2. Rémunération brute
- Heures normales : nombre total × taux horaire convenu.
- Heures supplémentaires : majorées à 25 % ou 50 %, selon seuils légaux.
- Primes : prime de technicité, de déplacement ou d’astreinte, si prévues.
- Avantages en nature : peu fréquents, mais possibles (repas, PC, téléphone).
Urssaf – Décryptage du bulletin de paie
3. Indemnités liées à l’intérim
- IFM (Indemnité de fin de mission) : 10 % de la rémunération brute.
- ICCP (Indemnité compensatrice de congés payés) : 10 % du brut + IFM.
Ces montants apparaissent soit en ligne séparée, soit dans un bloc récapitulatif. Ils sont obligatoires, sauf exceptions (ex. : CDI, intérim, démission).
Randstad – Lire sa fiche de paie intérim
4. Cotisations sociales
- Retenue salariale : maladie, retraite, chômage, etc.
- CSG/CRDS : réparties en part déductible et non déductible.
- Taux en vigueur : en général entre 22 % et 24 % du brut.
Légifrance – Bulletin de paie : décret 2016-190
5. Net imposable et net à payer
- Net imposable : base utilisée pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
- Prélèvement à la source : taux individualisé ou neutre (mentionné sur la fiche).
- Net à payer avant impôt : ce qu’il reste avant le prélèvement.
- Net payé : montant effectivement versé au salarié.
6. Mentions légales
- Convention collective appliquée : travail temporaire (IDCC 2378) ou SYNTEC selon la mission.
- Date et mode de versement : virement bancaire ou autre.
- Contact RH ou référent paie : généralement côté agence d’intérim.
Particularités dans le secteur informatique
- Taux horaire élevé : varie de 14 € à 40 € selon niveau et poste.
- Télétravail : clause ou avenant précisant le matériel fourni ou l’indemnisation.
- Fonction spécifiée : libellé exact du poste, ex. “Développeur Python”, “Technicien Helpdesk”, etc.
Exemple commenté : fiche de paie d’un développeur intérimaire (2025)
Prenons un exemple pour illustrer comment se construit une fiche de paie intérimaire dans le secteur informatique. Il s’agit ici d’un développeur travaillant 100 heures dans le mois, payé 14 € brut de l’heure, avec 5 heures supplémentaires rémunérées à +25 %.
Fiche de paie simplifiée (exemple fictif)
| Rubrique | Détail | Montant (€) |
|---|---|---|
| Salaire de base | 100 h × 14 €/h | 1 400,00 € |
| Heures supplémentaires (25 %) | 5 h × 17,50 €/h | 87,50 € |
| Total brut | Base + Heures supp. | 1 487,50 € |
| Indemnité de Fin de Mission | 10 % du brut | 148,75 € |
| Indemnité Compensatrice CP | 10 % du brut + IFM | 163,63 € |
| Brut total intérim | Total brut + IFM + ICCP | 1 799,88 € |
| Cotisations salariales (~23 %) | Charges sociales URSSAF | – 97,01 € |
| Net imposable | Avant impôt | 1 385,91 € |
| – 413,97 € | Hypothèse taux personnalisé | –97,01 € |
| Net à payer | Montant versé sur le compte | 1 288,90 € |
Explication ligne par ligne
- Salaire de base : calculé sur les heures normales travaillées.
- Heures supplémentaires : dans ce cas, 5 heures majorées à 25 %, soit 17,50 €/h.
- IFM (Indemnité de Fin de Mission) : équivalente à 10 % du total brut, versée à la fin de mission.
- ICCP (Indemnité compensatrice de congés payés) : 10 % du total brut + IFM.
- Cotisations salariales : environ 23 % du brut, selon les taux URSSAF en vigueur.
- Prélèvement à la source : appliqué ici à 7 %, le taux réel dépend de la situation fiscale du salarié.
- Net à payer : ce qui est réellement versé après déductions.
Informations importantes
- Cet exemple, bien que fictif, respecte les calculs couramment utilisés par les logiciels de paie en 2025.
- Les heures supplémentaires doivent être déclarées et rémunérées conformément au Code du travail.
- L’IFM et l’ICCP doivent figurer clairement sur le bulletin, séparément ou regroupées, selon les pratiques de l’employeur.
Outils pratiques pour intérimaires en informatique (2025)
Pour les professionnels de l’informatique en intérim, bien comprendre sa fiche de paie peut parfois sembler complexe. Heureusement, plusieurs outils gratuits et fiables sont accessibles en ligne pour aider à estimer ses revenus, vérifier les montants perçus, ou consulter les règles juridiques en vigueur.
1. Simulateurs de paie intérim
Ces calculateurs permettent d’obtenir une estimation du net à payer en intégrant toutes les variables utiles : nombre d’heures, taux horaire brut, IFM, ICCP, et prélèvement à la source.
- Randstad – Simulateur intérim
randstad.fr
Intègre automatiquement les indemnités spécifiques. - Indeed – Estimation salaire intérim
fr.indeed.com
Simple, rapide, sans inscription. - fiche-paie.net – Générateur PDF personnalisé
fiche-paie.net
Permet de créer un bulletin personnalisé en quelques clics.
2. Modèles de bulletins de paie
Pour mieux lire ou créer un exemple de fiche de paie, ces plateformes offrent des modèles téléchargeables, adaptés à différents types de missions :
- QuickPaie – Modèles actualisés pour 2025
quickpaie.com
Proposés en format Word ou Excel, modifiables. - Culture RH – Fiches types
culture-rh.com
Versions avec ou sans variables liées à l’intérim.
3. Textes et guides officiels
Pour tout point juridique, appuyez-vous sur les sources officielles :
- Code du travail – Intérim sur Légifrance
legifrance.gouv.fr - Fiche pratique sur le bulletin de paie – Service-public.fr
Service-public.fr - Convention collective travail temporaire – IDCC 2378
legifrance.gouv.fr
4. Contacts utiles
- Votre agence d’intérim : Premier interlocuteur en cas de doute ou d’erreur.
- Inspection du travail : Pour signaler un manquement aux obligations légales.
- URSSAF ou CPAM : Pour tout problème de cotisations ou de protection sociale.
Astuce de conservation
Pensez à sauvegarder vos bulletins de paie au format PDF dans un dossier sécurisé (ex. : drive, cloud). Ils vous seront utiles pour justifier vos droits en cas de demande de prêt, de calcul du chômage, ou de contrôle fiscal.
Conseils pratiques pour les intérimaires IT (2025)
Les missions dans le secteur informatique sont souvent bien payées, mais elles peuvent être intenses, techniques, et exigeantes. Pour les professionnels en contrat d’intérim, savoir décrypter leur fiche de paie n’est pas un luxe : c’est essentiel pour éviter les oublis, s’assurer d’un bon versement, et défendre ses droits.
Vérification systématique de la fiche de paie
Prenez l’habitude de comparer chaque mois :
- Vos heures déclarées (via les feuilles de mission, les relevés de temps) avec celles mentionnées sur votre fiche.
- La présence des indemnités IFM et ICCP, soit sous forme séparée, soit regroupées en une seule ligne.
- Les heures supplémentaires, si vous en avez faites : elles doivent être comptées avec leur bon taux de majoration (25 % ou 50 %).
- Les primes spécifiques : toute prime de technicité, d’astreinte ou de déplacement doit apparaître distinctement dans la section “Primes”.
Particularités liées aux missions informatiques
Certaines missions IT, notamment en télétravail, nécessitent un avenant clair. Ce document doit préciser :
- Les jours de télétravail autorisés.
- Le matériel mis à disposition (ou non).
- Les éventuelles indemnités ou compensations.
Vérifiez également le type de contrat :
- Forfait jours ou forfait heures ?
Ce point joue sur vos droits au repos, vos horaires, et parfois votre rémunération.
Enfin, gardez une copie numérique et papier de toutes vos fiches de paie. Elles sont utiles pour vos droits sociaux, une demande de crédit, ou une déclaration aux impôts.
Préparer le prélèvement à la source
Pour éviter les surprises, connectez-vous régulièrement à impots.gouv.fr :
- Vérifiez si le taux de prélèvement appliqué est le bon.
- Si vous ne faites pas la démarche, c’est un taux neutre qui est appliqué — parfois trop élevé ou trop faible selon votre situation réelle.
L’intérim, dans l’informatique, reste en 2025 une opportunité souple et efficace pour construire une carrière ou varier les expériences. Mais cette souplesse s’accompagne de droits spécifiques qu’il faut connaître et surveiller.
Grâce aux simulateurs de paie, aux outils de modélisation, et aux plateformes de vérification, chaque intérimaire IT peut s’assurer d’être rémunéré justement, d’anticiper son budget fiscal et de suivre l’évolution de sa mission en toute confiance.
Comprendre sa paie, c’est prendre le contrôle de sa mission.
