Le dialogue social dans le secteur de la métallurgie a mal commencé en 2025. Les discussions engagées en décembre 2024, censées aboutir à une hausse des salaires minima fixés par la convention collective, ont échoué. Résultat : le barème décidé pendant l’été 2023 reste en place, sans changement prévu pour le moment.

Table des matières
Salaires métallurgie : un dialogue social qui cale dès le départ en 2025
Chez SMH Métallurgie, l’année 2025 commence sur un faux départ. Les premières négociations sur la revalorisation des salaires minima, entamées en décembre 2024, n’ont pas abouti. Résultat : le barème salarial défini à l’été 2023 reste en vigueur.
Échec des négociations sur la revalorisation des minima conventionnels
Les partenaires sociaux de la métallurgie n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le rajustement d’un salaire minimums. Ce constat d’échec est devenu public les 19 et 20 février 2025, lorsque les syndicats ont indiqué qu’ils ne signeraient pas la proposition de revalorisation soumise par l’UIMM.
La proposition, fixée à une augmentation moyenne de 0,9 %, a été jugée insuffisante au regard de l’inflation prévue de 1,4 % pour l’année 2025. Les syndicats y voient une occasion manquée qui contraste avec les discussions plus positives de 2023. Ils craignent des effets directs sur le pouvoir d’achat et sur l’attractivité du secteur.
Élément | Détail |
---|---|
Date du refus | 19 et 20 février 2025 |
Proposition de l’UIMM | +0,9 % de revalorisation salariale moyenne |
Estimation de l’inflation 2025 | 1,4 % |
Position des syndicats | Refus de signer, jugeant l’augmentation insuffisante |
Conséquences évoquées | Impact négatif sur le pouvoir d’achat et l’attractivité du secteur |
Dernier accord en vigueur | Barème salarial de l’été 2023 |

Blocage sur la hausse des salaires minima dans la métallurgie
Après l’échec des discussions entre les syndicats et l’UIMM sur la revalorisation des minima conventionnels, le barème actuellement en place depuis le 1ᵉʳ janvier 2024 reste inchangé. Cela signifie que les montants planchers des salaires dans la branche métallurgie continueront d’être appliqués tels quels, malgré une inflation estimée à 1,4 % en 2025.
SMH métallurgie 2025 – Un barème toujours applicable
Ce barème définit des salaires minimaux en fonction du niveau d’emploi et du groupe auquel appartient le salarié. Il repose sur une durée de travail hebdomadaire de 35 heures. Voici les montants détaillés :
Groupe | Classe | Salaire minimal annuel |
---|---|---|
A | 1 | 21 700 € |
A | 2 | 21 850 € |
B | 3 | 22 450 € |
B | 4 | 23 400 € |
C | 5 | 24 250 € |
C | 6 | 25 550 € |
D | 7 | 26 400 € |
D | 8 | 28 450 € |
E | 9 | 30 500 € |
E | 10 | 33 700 € |
F | 11 | 34 900 € |
F | 12 | 36 700 € |
G | 13 | 40 000 € |
G | 14 | 43 900 € |
H | 15 | 47 000 € |
H | 16 | 52 000 € |
I | 17 | 59 300 € |
I | 18 | 68 000 € |
Ce que cela implique pour les salariés
Même si ces montants restent supérieurs au SMIC actuel, leur gel pose plusieurs problèmes pratiques :
- Pouvoir d’achat sous pression : L’absence d’ajustement face à l’inflation grignote progressivement le pouvoir d’achat des salariés.
- Attentes non satisfaites : Beaucoup de salariés espéraient une revalorisation cette année, d’autant plus que les négociations de 2023 avaient été mieux accueillies.
- Attractivité affaiblie : Des rémunérations qui stagnent peuvent décourager les jeunes talents à rejoindre la branche.
Des ajustements possibles au cas par cas
Il est à noter que certaines situations permettent des adaptations à ces minima :
- Forfaits jours ou heures
- Débuts de carrière ou profils spécifiques
- Conventions d’entreprise plus avantageuses
Pour une lecture complète et à jour de ces règles, la solution « Salaires et primes métallurgie » propose un accompagnement précis.
Sources syndicales (février 2025) :
- CFDT Métallurgie – L’attractivité de la branche métallurgie mise à mal !
- CFE-CGC Métallurgie – Refus de signer la proposition de revalorisation
- FO Métallurgie – Quand le dialogue social déraille, c’est toute la métallurgie qui risque le crash !
Le gel des minima conventionnels dans la métallurgie en 2025 ne révèle plus qu’un simple désaccord sur des chiffres. C’est le signe d’un dialogue social en tension, où les attentes des salariés ne rencontrent pas les propositions patronales. En laissant les salaires en l’état, malgré une inflation bien réelle, les partenaires sociaux prennent le risque de fragiliser la dynamique de la branche : perte de motivation, attractivité en berne et sentiment d’injustice pour les salariés.
Même si les montants actuels restent supérieurs au SMIC, cela ne suffit pas à apaiser les inquiétudes, surtout dans un contexte économique incertain. Le statu quo n’est pas neutre : il pèse sur le quotidien des travailleurs et sur l’image d’un secteur qui cherche à recruter et à se renouveler. Il est crucial de reprendre le dialogue rapidement pour éviter une crise sociale plus grande et relancer la métallurgie.
Pourquoi pas d’augmentation ?
Les syndicats ont refusé la hausse de 0,9 %, jugée trop faible face à l’inflation (1,4 %).
Quel barème s’applique ?
Celui de janvier 2024, basé sur l’accord de l’été 2023.
Toujours au-dessus du SMIC ?
Oui, mais l’écart se réduit.
Des exceptions possibles ?
Oui, selon les profils (forfait jours, débutants, accords d’entreprise…).
Reprise du dialogue prévue ?
Pas encore, mais les syndicats restent mobilisés.