Chaque mois, des millions d’employés de la fonction publique sont attentifs à leur bulletin de salaire. Mais celui de Paie fonctionnaire juin 2025 attire encore plus l’œil, car il intervient dans un contexte particulier : gel du point d’indice, réduction de certaines indemnités, suppression de la prime GIPA… autant de décisions budgétaires qui impactent directement la rémunération des fonctionnaires cette année.
Que contient réellement la fiche de paie de juin 2025 ? Quelles sont les nouveautés, les montants, les dates de versement à retenir et les éventuelles mauvaises surprises ? On fait le point complet dans cet article à jour, avec sources officielles à l’appui.

Table des matières
Date de versement – Paie : juin 2025
Quand la paie de juin a-t-elle été versée ?
Le salaire du mois de juin 2025 a été crédité selon le calendrier régulier de la fonction publique. Le versement bancaire, qu’on appelle aussi « date de valeur », a été effectué le jeudi 26 juin 2025. Toutefois, en fonction de votre banque, ce virement a pu apparaître sur votre compte le vendredi 27 juin 2025.
Quelle règle détermine cette date ?
Le calendrier s’appuie sur une règle simple, mais stable : le versement est réalisé l’antépénultième jour ouvrable du mois, autrement dit le deuxième jour ouvrable avant le dernier jour ouvrable du mois.
Cette règle s’applique de janvier à novembre. Elle reste constante et sans dérogation sur ces mois.

Et en décembre ?
En fin d’année, la règle change légèrement. Le versement est avancé d’une semaine, pour prendre en compte les congés et les fêtes de Noël. Cela permet aux agents publics de recevoir leur paie plus tôt.
En aperçu, si vous occupez le poste d’agent public, votre salaire de juin 2025 a été versé le 26 juin, voire le 27, en fonction des délais de traitement de votre banque.
Valeur du point d’indice en 2025
Montant inchangé depuis juillet 2023
Le point d’indice, base essentielle pour calculer le salaire des agents publics, reste fixé à 4,92278 € par mois (Connaître le point d’indice | source), soit 59,0734 € par an (sur la base d’un indice majoré 100). Cette valeur est en vigueur depuis le 1er juillet 2023.
Aucun changement prévu en 2025
Pour l’année 2025, aucune revalorisation n’est annoncée. Le gouvernement a décidé de maintenir cette valeur, ce qui revient à geler le point d’indice. Cette décision s’inscrit dans une politique de maîtrise des dépenses publiques, avec une économie estimée à plusieurs milliards d’euros.
Ce que ça signifie pour le salaire
Le salaire brut mensuel d’un agent est obtenu en multipliant son indice majoré par 4,92278 €.
Exemple :
Un agent avec un indice de 350 touchera environ :
350 × 4,92278 ≈ 1 723 € brut par mois
Conséquences sur le pouvoir d’achat
Depuis 2017, malgré la hausse des prix, la valeur du point d’indice a été gelée à plusieurs reprises. Résultat : les salaires augmentent peu ou pas du tout, alors que l’inflation progresse, ce qui entraîne une baisse progressive du pouvoir d’achat pour les fonctionnaires.
- Valeur mensuelle : 4,92278 €
- Valeur annuelle : 59,0734 €
- Aucune revalorisation en 2025
- Impact : perte continue de pouvoir d’achat depuis plusieurs années
Sources :
Mesures budgétaires impactant les rémunérations en 2025
Objectif : Réduire les dépenses publiques
En 2025, plusieurs décisions inscrites dans la loi de finances visent à freiner la progression de la masse salariale dans la fonction publique. Ces mesures cherchent à contenir les coûts, mais elles touchent directement les revenus des agents.
Gel du point d’indice
Le gouvernement a confirmé le gel du point d’indice pour toute l’année 2025. Aucune hausse n’est prévue, même avec une inflation persistante.
Selon les données disponibles, si une revalorisation avait eu lieu, cela aurait coûté environ 3 milliards d’euros à l’État.
Réduction de l’indemnisation des arrêts maladie
Autre changement : les 30 premiers jours d’arrêt maladie ordinaire ne seront plus indemnisés à 100 %. Le taux passe désormais à 90 %.
Cette réforme a été votée en janvier 2025 et vise à aligner la fonction publique sur le modèle du secteur privé. Elle permettrait 900 millions d’euros d’économies.
Suppression de la prime GIPA
La Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA), versée lorsque le traitement d’un agent n’évolue pas aussi vite que l’inflation, ne sera pas distribuée ni en 2024, ni en 2025.
Ce non-versement représente approximativement 800 millions d’euros économisés.
Maintien d’un seul jour de carence
Un temps envisagée, l’extension du délai de carence à trois jours a finalement été écartée. Le gouvernement a tranché : un seul jour de carence reste en vigueur, après un compromis validé au Sénat.
Bilan budgétaire global
Ces décisions entraînent une économie estimée à environ 3,5 milliards d’euros :
- 3 milliards par le gel du point d’indice
- 900 millions via la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie
- 800 millions par la suppression de la GIPA
Réactions syndicales
Ces mesures, annoncées dès janvier 2025, ont provoqué une vive opposition de la part des syndicats (CGT, CFTC, CFDT). Ils dénoncent une politique d’austérité déguisée qui, selon eux, affaiblit le pouvoir d’achat des agents publics.
Mesures budgétaires impactant les rémunérations en 2025
Objectif : Réduire les dépenses publiques
En 2025, plusieurs décisions inscrites dans la loi de finances visent à freiner la progression de la masse salariale dans la fonction publique. Ces mesures cherchent à contenir les coûts, mais elles touchent directement les revenus des agents.
Gel du point d’indice
Le gouvernement a confirmé le gel du point d’indice pour toute l’année 2025. Aucune hausse n’est prévue, même avec une inflation persistante.
Selon les données disponibles, si une revalorisation avait eu lieu, cela aurait coûté environ 3 milliards d’euros à l’État.
Paie fonctionnaire juin 2025 : points essentiels à retenir
Réduction de l’indemnisation des arrêts maladie
Autre changement : les 30 premiers jours d’arrêt maladie ordinaire ne seront plus indemnisés à 100 %. Le taux passe désormais à 90 %.
Cette réforme a été votée en janvier 2025 et vise à aligner la fonction publique sur le modèle du secteur privé. Elle permettrait 900 millions d’euros d’économies.
Suppression de la prime GIPA
La Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA), versée lorsque le traitement d’un agent n’évolue pas aussi vite que l’inflation, ne sera pas distribuée ni en 2024, ni en 2025.
Ce non-versement représente approximativement 800 millions d’euros économisés.
Maintien d’un seul jour de carence
Un temps envisagée, l’extension du délai de carence à trois jours a finalement été écartée. Le gouvernement a tranché : un seul jour de carence reste en vigueur, après un compromis validé au Sénat.
Bilan budgétaire global
Ces décisions entraînent une économie estimée à environ 3,5 milliards d’euros :
- 3 milliards par le gel du point d’indice
- 900 millions via la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie
- 800 millions par la suppression de la GIPA
Réactions syndicales
Ces mesures, annoncées dès janvier 2025, ont provoqué une vive opposition de la part des syndicats (CGT, CFTC, CFDT). Ils dénoncent une politique d’austérité déguisée qui, selon eux, affaiblit le pouvoir d’achat des agents publics.
Conséquences concrètes sur la paie de juin 2025
Une paie figée, reflet des décisions budgétaires
La fiche de paie du mois de juin 2025 traduit fidèlement les mesures évoquées précédemment : gel du point d’indice, suppression de certaines primes et nouvelles règles sur les arrêts maladie. Voici les effets concrets sur la rémunération des agents publics.
Traitement indiciaire brut inchangé
Aucun ajustement sur le point d’indice, qui reste fixé à 4,92278 €.
Prenons un indice majoré de 360 :
360 × 4,92278 = 1 772,20 € brut par mois
Ce montant est identique à celui du mois de janvier. Il ne tient pas compte de l’inflation.
Suppression de la prime GIPA
La Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat ne figure pas sur les bulletins de paie de juin. Sa suppression, indiquée plus tôt dans l’année, prive certains agents d’un complément annuel attendu.
Réduction des indemnités en cas d’arrêt maladie
Pour les agents en arrêt maladie courant juin, la rémunération indiciaire peut baisser de 10 %, car la couverture est réduite à 90 % pendant les 30 premiers jours (hors dérogations spécifiques).
Selon le traitement, la baisse peut aller de 150 à 300 € brut, impactant directement le net perçu.
Primes et indemnités : statu quo
Les primes habituelles – comme le RIFSEEP, l’indemnité de résidence, ou le supplément familial – sont maintenues, mais sans revalorisation.
Certaines collectivités peuvent attribuer des primes ponctuelles, mais cela reste rare.
Exemple simplifié – Fonctionnaire catégorie C (titulaire)
Élément de rémunération | Montant (€) |
---|---|
Traitement indiciaire brut (IM 360) | 1 772,20 |
Indemnité de résidence (3 %) | 53,17 |
Supplément familial | 66,67 |
Primes (RIFSEEP / autres) | 120,00 |
Total brut | 2 012,04 |
Cotisations sociales & retraite | – 350,00 |
Net estimé à payer | ≈ 1 660 € |
En cas d’arrêt maladie, le traitement brut peut tomber à environ 1 595 €, ce qui réduit le net de 100 à 150 €, selon les cas.
Fiche de paie type – Fonctionnaire (Juin 2025)
Un modèle indicatif pour un agent public en catégorie C
Voici un exemple simplifié d’une fiche de paie correspondant à un fonctionnaire titulaire à temps plein, en catégorie C, pour le mois de juin 2025. Ce modèle tient compte des mesures budgétaires en vigueur : gel du point d’indice, non-versement de la GIPA, et indemnisation des arrêts maladie revue à 90 %.
Hypothèses retenues :
- Indice majoré : 360
- Statut : fonctionnaire titulaire, catégorie C
- Localisation : zone 1 (Île-de-France ou grande métropole, avec 3 % d’indemnité de résidence)
- Pas d’arrêt maladie
- Prime RIFSEEP fixe mensuelle : 120 €
Détail de la fiche de paie – Juin 2025
Rubrique | Base / Taux | Montant (€) |
---|---|---|
Traitement indiciaire brut | 360 × 4,92278 | 1 772,20 |
Indemnité de résidence (zone 1 – 3 %) | 3 % | 53,17 |
Supplément familial (1 enfant) | Forfait | 66,67 |
Prime RIFSEEP | Fixe mensuelle | 120,00 |
Brut mensuel | — | 2 012,04 |
Cotisation retraite CNRACL | 11,10 % | –196,54 |
Cotisation RAFP (sur primes) | 5 % | –6,00 |
CSG déductible | 6,80 % | –115,00 |
CSG/CRDS non déductible | 2,40 % | –40,00 |
Contribution solidarité | 1,00 % | –20,12 |
Net estimé à payer | — | 1 634,38 |
En cas d’arrêt maladie en juin 2025
Si un arrêt maladie survient pendant ce mois, le traitement indiciaire est réduit à 90 % pendant les 30 premiers jours.
- Exemple :
1 772,20 × 90 % = 1 595,00 €
Ce qui équivaut à une baisse d’environ 177 € bruts, soit 130 à 150 € nets selon les cas.
Remarque : Les cotisations peuvent légèrement varier selon les accords internes à chaque administration ou les conventions de mutuelle.
Conseils et points de vigilance pour votre paie de juin 2025
Une attention particulière recommandée
Même si la paie des agents publics suit un cadre réglementaire précis, des oublis ou erreurs peuvent se glisser sur le bulletin. En cette période de gel du point d’indice et de réformes sensibles, il est utile d’adopter quelques réflexes simples pour sécuriser votre rémunération.
Ce qu’il faut vérifier en priorité
Traitement indiciaire brut
Assurez-vous que l’indice majoré affiché correspond bien à votre grade et votre échelon.
Vous pouvez le vérifier sur votre grille indiciaire via service-public.fr.
Primes et indemnités
- La prime RIFSEEP,
- Le supplément familial,
- L’indemnité de résidence :
Toutes doivent apparaître. Comparez avec vos anciennes fiches pour détecter toute absence.
Heures supplémentaires ou missions ponctuelles
Si vous avez travaillé :
- de nuit,
- un dimanche,
- ou effectué des astreintes ou heures supplémentaires,
vérifiez que cela est mentionné avec les bons taux de majoration.
Réduction en cas d’arrêt maladie
Depuis mars 2025, la rémunération pendant les 30 premiers jours d’arrêt maladie est plafonnée à 90 %. Vérifiez que cette baisse correspond aux dates réelles de votre arrêt.
Autres éléments à surveiller
Risque d’erreur | Vérification conseillée |
---|---|
Cotisations retraite incorrectes (CNRACL) | Refaire le calcul à partir du brut ou contacter RH |
Prime ou indemnité locale manquante | Comparer avec les mois précédents |
Indemnité de résidence mal zonée | Vérifier la bonne classification géographique |
Délai ou absence de versement | Prendre contact avec le service RH ou le payeur |
En cas d’erreur ou d’oubli
- Contactez rapidement votre gestionnaire RH, fiche de paie à l’appui.
- Demandez une confirmation écrite (mail ou note) pour une régularisation.
- En cas d’absence de réponse ou de désaccord, sollicitez votre syndicat.
Et si le paiement est en retard ?
Des intérêts moratoires peuvent être dus en cas de retard injustifié (voir articles L. 2192-12 à L. 2192-14 du Code de la commande publique).