Comment on calcule ton salaire en intérim ?

Tu viens tout juste de décrocher ton premier job en intérim et t’as un peu de mal à comprendre comment ton salaire est calculé ? C’est normal. Entre le taux horaire, les primes par-ci, les indemnités par là… tout peut vite se mélanger. Et quand tu regardes ta fiche de paie, t’as l’impression de lire un code secret.

On va t’aider à décoder tout ça, ligne par ligne, pour que tu comprennes vraiment ce que tu touches à la fin du mois. On te montrera aussi comment repérer les éléments clés comme le salaire brut, le taux horaire, les heures travaillées, et les fameuses indemnités de fin de mission (IFM) et congés payés.

Et parce qu’on sait que chaque euro compte, on te donnera aussi quelques conseils pour bien vérifier ta fiche de paie et éviter les erreurs qui peuvent te faire perdre de l’argent sans même t’en rendre compte.

Qui paie ton salaire en intérim ?

Tu te demandes qui te paie réellement quand tu bosses en intérim ? C’est une bonne question, surtout parce que ce n’est pas aussi simple qu’un contrat classique.

En intérim, il y a trois parties qui jouent un rôle : toi (l’intérimaire), l’agence d’intérim (qu’on appelle aussi ETT – Entreprise de Travail Temporaire), et l’entreprise où tu bosses, celle qu’on appelle « utilisatrice ».

Mais en dernier ressort, celle qui te paie, c’est ton agence d’intérim. C’est elle ton employeur officiel, pas l’entreprise où tu fais ta mission. C’est l’agence qui gère toute la paperasse : contrat, fiche de paie, versement du salaire sur ton compte. Même si l’entreprise utilisatrice dit combien tu vas gagner, ce n’est pas elle qui te paie directement.

 Ton salaire en intérim vient toujours de ton agence. Pas de celle chez qui tu bosses, même si c’est elle qui te voit tous les jours.

Quand ton salaire est-il versé en intérim ?

Tu viens de finir ta mission et tu te demandes quand tu vas recevoir ton argent ? En intérim, ce n’est pas comme dans un contrat classique où le virement arrive tous les mois à la même date. Ici, tout dépend de l’agence qui t’emploie.

En général, les agences d’intérim paient le 12 du mois suivant la fin de ta mission. Mais attention, chaque boîte a son propre rythme. Par exemple, chez Staff match, le virement tombe le 9 du mois suivant. C’est plus rapide que la moyenne, ce qui est plutôt pratique quand on a des factures à payer.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que tout repose sur ton relevé d’heures. Si tu l’envoies à temps, t’as plus de chances d’être payé vite et correctement. Une minute de retard, et ça peut tout décaler.

Pour t’aider à t’y retrouver : salaire en intérim

Ton agence est ton seul contact pour tout ce qui touche à ton salaire. Elle gère tout du calcul à l’envoi du virement. Et tant que tu fais bien ta part, t’as rien à craindre.

Comment se passe le paiement du salaire en intérim ?

Le versement du salaire en intérim suit un processus assez précis. Pas compliqué, mais il faut connaître les étapes pour savoir où tu en es et éviter les mauvaises surprises.

Tout commence quand tu signes ton contrat de mission avec l’agence d’intérim. Une fois que t’as commencé à bosser, tu dois penser à envoyer ton relevé d’heures chaque mois. C’est un document essentiel : sans lui, pas de paie.

Une fois que tu es reçu, l’agence vérifie les heures que tu as payées, les primes et les indemnités comme l’IFM (indemnité de fin de mission) ou l’ICCP (indemnité compensatrice de congés payés).

Ensuite, elle prépare ta fiche de paie. Tu peux y voir en détail ce que t’as gagné, ce qui a été retiré, et ce qui te reste. Et une fois tout validé, le salaire est viré sur ton compte.

Simple en apparence, mais ne faut surtout rien oublier, surtout pas ton relevé d’heures. Sans ça, tout s’arrête.

Intérimaires : peut-on demander un acompte sur salaire ?

Même si le paiement en intérim fonctionne un peu différemment d’un CDI classique, certaines agences permettent quand même de demander un acompte. Ça veut dire quoi ? Tu peux recevoir une partie de ton salaire avant la fin de ta mission. Mais attention, tu ne peux pas toucher plus de 80 % de ton salaire net en avance.

Par exemple, si tu bosses avec Staff match, il faut avoir effectué au moins 10 heures de mission pour faire une demande. Et cette demande, tu dois la faire après le 10 du mois. Bonne nouvelle, tout se fait directement depuis ton espace en ligne sur leur plateforme. Pratique et rapide.

Quel est le salaire moyen en intérim ?

Le montant que tu vas toucher n’est pas fixé au hasard. C’est l’entreprise utilisatrice (celle où tu bosses) qui décide du salaire, en accord avec l’agence d’intérim. Ce montant est indiqué dans deux contrats :

• celui entre l’entreprise et l’agence,
• et celui que tu signes avec l’agence.

En 2025, le minimum légal reste le SMIC, donc 11,88 € brut de l’heure. Mais ce taux peut grimper si l’entreprise applique une convention collective plus avantageuse ou si ton poste demande des compétences spécifiques.

Et comme l’intérimaire doit être traité comme n’importe quel salarié en CDI sur un poste équivalent, tu ne peux pas être payé moins qu’un autre collègue qui fait exactement le même travail.

En plus de ton salaire de base, tu peux aussi recevoir :

• des primes (prime de rendement, de froid, de risque, etc.),
• des heures supplémentaires,
• ou d’autres avantages prévus par la loi ou les accords internes.

Avec tous ces compléments, ton salaire final peut largement dépasser le taux horaire de départ. D’où l’intérêt de bien vérifier ta fiche de paie.

Salaire en intérim : quelles indemnités pour compenser la précarité ?

Quand tu travailles en intérim ou avec un contrat dit “précaire”, t’as droit à des indemnités en plus de ton salaire habituel. Ces primes ne sont pas juste des bonus. Elles ont la même valeur qu’un salaire et elles sont là pour compenser l’instabilité de ce type de contrat.

L’indemnité de fin de mission (IFM)

À la fin de ta mission, tu touches ce qu’on appelle l’indemnité de fin de mission, qu’on abrège souvent IFM. Elle correspond à 10 % de ton salaire brut total. Par exemple, si t’as gagné 860 €, ton IFM sera de 86 € (860 × 10 %). Elle vise à compenser le fait que ton contrat est temporaire.

Mais attention, tu peux ne pas y avoir droit dans certains cas :

• Si l’entreprise te propose un CDI et que tu l’acceptes.
• Si tu refuses un CDI pour le même poste, avec les mêmes conditions.
• Si tu quittes la mission de ton propre chef, sans raison valable.
• Si l’entreprise ou l’agence met fin à ton contrat pour faute grave.
• Si tu pars pendant la période d’essai.
• Si tu refuses la souplesse prévue dans le contrat (c’est quand la mission peut être prolongée ou raccourcie de quelques jours).
• Si tu es en CDI intérimaire.
• Si ta mission sert à compléter une formation ou un bilan de compétences.

L’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP)

Comme tu n’as pas forcément le temps de poser des congés pendant une mission, l’agence te verse une compensation à la fin. C’est ce qu’on appelle l’ICCP, et elle est égale à 10 % du total brut que t’as gagné, IFM incluse.
Par exemple :
Salaire brut = 860 €
IFM = 86 €
ICCP = (860 + 86) × 10 % = 94,60 €

Est-ce que l’intérim donne droit au chômage ?

Oui. Le contrat d’intérim ouvre le droit aux allocations chômage, à condition de respecter quelques règles.
Tu dois avoir travaillé :

• 130 jours ou
• 910 heures sur les 24 derniers mois (ou 36 mois si t’as plus de 53 ans).

Toutes tes missions comptent, même les plus courtes, même si t’as changé souvent d’entreprise.

Pour toucher l’allocation de retour à l’emploi (ARE) :

• Il faut que la fin de ton contrat soit involontaire (pas une démission).
• Tu dois t’inscrire sur France Travail (anciennement Pôle emploi) dans les 12 mois suivant ta dernière mission.
• Et il faut attendre sept jours de carence avant de recevoir ton premier versement.

En résumé, même si l’intérim est instable, il ouvre droit à des primes spécifiques et à l’assurance chômage, ce qui peut représenter un vrai coup de pouce.

Travailler en intérim, c’est fréquemment synonyme de flexibilité, mais aussi d’un cadre bien spécifique pour tout ce qui touche au salaire. Entre l’agence d’intérim qui gère tout (de l’édition de ta fiche de paie au versement sur ton compte), les délais parfois serrés pour envoyer ton relevé d’heures, et les différentes indemnités comme l’IFM ou l’ICCP, Il vaut mieux savoir comment ça fonctionne.

L’avantage, c’est que ces contrats te permettent de bénéficier d’un traitement équivalent à celui d’un salarié permanent, tout en touchant des indemnités en plus. Et si ton contrat prend fin sans que ce soit de ton fait, tu peux même ouvrir des droits au chômage.

Bref, en connaissant bien les règles, tu peux sécuriser ton revenu, éviter les erreurs et mieux anticiper tes besoins. L’intérim n’est pas qu’un plan temporaire — bien géré, ça peut aussi être un vrai levier financier.